La révolution de la communication par les nanosatellites

La révolution de la communication par les nanosatellites

 Le déploiement de Starlink en France fait couler beaucoup d’encre. Porté par SpaceX, le projet consiste à permettre l’accès haut débit à Internet via une constellation de nanosatellites.  S’il existe différents types de satellites adaptés à des usages variés, les nanosatellites intéressent pour plusieurs raisons. La fréquence de passages : lorsqu’il s’agit de couvrir un réseau avec des passages plus fréquents, le choix d’une constellation de nanosatellites s’avère plus performant. Le coût : les petits satellites sont une solution moins onéreuse que les satellites géostationnaires (satellites immobiles dans le référentiel terrestre), pour ne citer qu’eux. L’investissement nécessaire est réduit, tant au niveau de leur fabrication que de leur lancement. L’agilité qu’ils permettent : lancer des grappes de satellites de manière rapide offre la possibilité de procéder à des réajustements réguliers en fonction des besoins. Pour donner une idée d’ordre de grandeur, un nanosatellite pèse généralement moins de 10 kg (on parle aussi de CubeSat), là où un gros satellite peut atteindre une masse supérieure à 5 tonnes. On constate toutefois ci-dessous que les nanosatellites ne sont pas les plus légers qui existent :    © Source: NASA, National Centre for Space Studies (CNES), Universitat Politècnica de Catalunya, KTH Royal Institute of Technology, École polytechnique fédérale de Lausanne, MIT [34 (https://www.mdpi.com/2072-4292/12/16/2546/htm#B34-remotesensing-12-02546)]. Elon Musk est loin d’être le seul à s’intéresser à ce type de satellites. On peut citer d’autres acteurs privés, à l’image d’Amazon. L’entreprise de Jeff Bezos prévoit de lancer une constellation de plus de 3 200 satellites en basse orbite, afin de proposer des services de haut débit à ses clients, aux entreprises et même aux gouvernements. Pour ce...
Comment le TBM de Daher a-t-il résisté à la crise de l’aéronautique?

Comment le TBM de Daher a-t-il résisté à la crise de l’aéronautique?

Daher a sorti de chaîne son 1 000e TBM à la fin de l’année 2020, il y a un an à peine. Dans un contexte particulièrement éprouvant pour le secteur aéronautique dans son ensemble, et pour l’aviation d’affaires en particulier, la symbolique était particulièrement forte.  Comment expliquer cette résilience du TBM (mais aussi du Kodiak) ?  Innovation et solidarité en temps de crise L’innovation permanente est sans doute l’un des secrets du succès commercial de l’aéronef. Non seulement le TBM 940 croise encore plus vite et plus haut, à plus de 600 km/h, mais il dispose aussi, dernière innovation, d’un système d’atterrissage automatique d’urgence (HomeSafe™). Bref, de quoi toujours séduire son public. « Dans la perspective des 1 000 prochains TBM, nous maintenons notre ferme engagement de continuer à fournir des avions qui offrent la combinaison optimale de vitesse et d’efficacité et les plus hauts niveaux de sécurité et de protection« , a assuré pour sa part Nicolas Chabbert, vice-président de la division aéronautique de Daher et l’un des premiers artisans, aussi, du succès commercial de cet avion. Si les avions d’affaires ont majoritairement été cloués au sol, plusieurs industriels et opérateurs, dont fait partie Daher, ont fait le choix de s’engager dans des initiatives innovantes pour participer à la lutte contre la pandémie. C’est ainsi que deux TBM Daher ont été mis à disposition de l’association humanitaire Aviation Sans Frontières afin de transporter en urgence et gratuitement des équipements médicaux et personnels soignants à travers la France, mais aussi l’Europe. Dès le 7 avril 2020, les premières missions étaient effectuées.  Comme le souligne Entreprendre.fr, l’avion a très tôt été “un...
Quel avenir pour l’hydrogène dans le ferroviaire ?

Quel avenir pour l’hydrogène dans le ferroviaire ?

Force est de constater que depuis 2 ans l’hydrogène fait l’actualité et qu’il n’y a pas un jour sans que l’on parle de cette molécule censée révolutionner notre approvisionnement énergétique sur tous les secteurs industriels. Généralement, ces articles mentionnent que « l’hydrogène est le plus petit atome et également le plus abondant, puisqu’il représente 92% des atomes de l’univers » et celui-ci n’y fait pas défaut ! Cette information, pas vraiment primordiale pour la compréhension des technologies liées à l’hydrogène est présentée dans un but commercial pour promouvoir l’hydrogène. On pourrait également dire que l’hydrogène représente environ 67% des atomes du diesel, ce qui est vrai mais n’apporte aucune information sur les propriétés de l’hydrogène. De plus ça serait beaucoup moins vendeur… Pour vraiment distinguer les avantages et les inconvénients d’une technologie, il faut savoir passer outre les idéologies et les biais cognitifs et se concentrer sur l’essentiel. Le domaine ferroviaire en est le parfait exemple. Le diesel représente  aujourd’hui 26% de l’énergie totale consommée par les TER pour 61% de leur émission de CO2. Il y a donc un potentiel de réduction de l’émission de CO2 très important à remplacer ces rames diesel.  Electrifier oui, mais comment ? En France, environ 16 000 km du réseau ferroviaire sont électrifiés (sur 30 000 km) à l’aide de caténaires au-dessus des rames mais ces 16 000 km représente 90% des voyageurs, la grande majorité du trafic. Autrement dit, la partie non électrifiée est constituée d’un réseau secondaire peu utilisé. Le coût d’électrification de ces réseaux est situé entre 350 000€ et 1,5 M€/km en France. C’est un investissement considérable, surtout s’il doit être pris par les régions concernées....
Comment l’ingénierie révolutionne la mobilité urbaine

Comment l’ingénierie révolutionne la mobilité urbaine

Transports publics propres, vélos, trotinettes partagées, hydrogène, avenir de l’électrique… les nouvelles mobilités sont au coeur de la réinvention des villes et répondent à des enjeux écologiques majeurs. L’ingénierie joue un rôle essentiel dans l’innovation. Quelques semaines seulement après la sortie de la 1ère partie du rapport du Groupe d’expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), le sujet est plus que jamais d’actualité. Le GIEC s’est concentré sur les aspects scientifiques du système climatique. Deux autres rapports sortiront l’année prochaine sur les vulnérabilités de nos systèmes socio-économiques aux changements climatiques, ainsi que sur les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Le constat du GIEC est sans concession sur notre responsabilité dans le réchauffement climatique et sur les évolutions à venir. En 2021 déjà, les effets du réchauffement se font sentir avec des températures moyennes supérieures de 1°C à la période 1850-1900. Si nos émissions continuent sur un rythme similaire, la température pourrait augmenter d’en moyenne 2.4°C d’ici 2050 par rapport aux valeurs de 1850-1900, voire de 4.4°C à l’horizon 2100 (selon le scénario RCP 8.5). Face à ce constat, les zones urbaines où la majeure partie de la population se concentre se retrouvent au cœur de ces préoccupations climatiques. Les voitures, et plus généralement les moteurs thermiques, sont les principaux responsables de la pollution en ville, de la congestion mais aussi du bruit, et participent à créer les îlots de chaleur qui se multiplient en été. Pour rendre les villes plus habitables et améliorer la qualité de vie d’une population urbaine toujours plus importante, il est essentiel de repenser nos rapports à la mobilité urbaine...
Ametra se dote d’un outil digital pour progresser en RSE (Zei)

Ametra se dote d’un outil digital pour progresser en RSE (Zei)

Devenir une entreprise responsable est loin de se résumer à une simple déclaration. Engagé depuis des années sur les questions environnementales, de qualité de vie au travail ou encore d’égalité professionnelle hommes-femmes, le groupe Ametra travaille sans relâche à approfondir sa politique RSE. Mais parce que la RSE est un processus d’amélioration permanente, et non pas une image figée à instant T, Ametra a choisi de s’engager en toute transparence en adoptant la solution Zei. Cette plateforme technologique permet à “toutes les organisations de cibler leurs enjeux, mesurer leurs impacts, progresser dans leur démarche et communiquer auprès de leurs parties prenantes. Ainsi, les clients, employés, fournisseurs, investisseurs peuvent mieux comprendre les engagements de leur entreprise et les comparer au niveau sectoriel.”  Plutôt que se tourner vers des outils qui se rapprochent plus d’audits ponctuels que de véritables leviers de progression suivis dans le temps, Ametra utilise Zei pour travailler en profondeur et de manière régulière sur 3 sujets que sont l’environnement, la gouvernance et la dimension sociale.   Après un bilan initial et l’établissement de critères de progression, il devient possible de suivre dans la durée l’évolution de la performance du groupe et d’utiliser les bons outils pour évoluer et mesurer l’impact réel des efforts accomplis. Zei est un outil pragmatique qui permet de valoriser la démarche progression, et non pas de distribuer des bons points sans chercher à améliorer les choses. Bien entendu, le point de départ indique le chemin à suivre et, comme pour l’écrasante majorité des entreprises qui se lancent dans l’aventure, il est important d’avancer avec humilité et transparence, sans jugement sur les notes obtenues au...
Vers une plus grande efficacité énergétique de l’industrie : quelles solutions pour quels résultats ?

Vers une plus grande efficacité énergétique de l’industrie : quelles solutions pour quels résultats ?

L’industrie apparaît souvent comme un obstacle à la lutte contre le changement climatique. D’un point de vue purement européen, on estime qu’elle est à l’origine de 20% des émissions de gaz à effet de serre du continent, et que l’extraction et la transformation des ressources sont responsables de plus de 90% de la perte de biodiversité et du stress hydrique (chiffres : Commission Européenne). Malgré tout, le virage énergétique est en marche et désormais indissociable de l’industrie du futur, que l’on qualifie déjà de nouvelle révolution industrielle. Il est intéressant de noter que la France est le 4e pays le plus vert au monde au classement mondial Green Future Index, et que les efforts conjoints tant au niveau national qu’européen visent à atteindre des objectifs ambitieux. Et comme nous allons le voir, l’industrie est en mesure d’être une solution à part entière au changement climatique, tout en prenant un temps d’avance en matière de production et d’innovation. Les enjeux de l’industrie durable : une stratégie qui dépasse le seul produit fini Le concept d’industrie durable s’installe de plus en plus, au point d’ailleurs d’avoir ses propres récompenses via les Trophées de l’Industrie Durable, lancés en 2020 par l’Usine Nouvelle (la prochaine édition aura d’ailleurs lieu à la fin du mois de juin). Parmi les lauréats récompensés, on peut citer Gravanches, 1ère usine Michelin zéro émission, Nutergia pour son modèle d’éco-construction, ou encore XPO qui obtient le Prix Création de valeur partagée & Ecosystème en redonnant vie au polystyrène.  La notion d’industrie durable implique non seulement d’optimiser les produits et services mis sur le marché (cycle de vie, recyclage, éco-conception…),...
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