La propulsion hydrogène dans le secteur naval

La propulsion hydrogène dans le secteur naval

La décarbonation et la recherche de meilleures performances sont des sujets cruciaux pour le secteur maritime. Si la propulsion nucléaire fait déjà beaucoup parler d’elle, l’hydrogène fait également l’objet de recherches et d’innovations à destination des activités navales, tant militaires que civiles. Le contexte : des activités navales particulièrement impactantes pour l’environnement Plus de 95000 navires de commerce circulent pour acheminer 80 à 90% des marchandises à travers le monde (soit près de 11 milliards de tonnes de fret par an). De manière globale, le transport maritime est responsable d’environ 2,5% des émissions de gaz à effet de serre. La plupart des études prédisant une accélération importante du transport maritime de marchandises, l’impact environnemental des activités navales s’annonce de plus en plus lourd. Et cela, sans même compter le nombre de bateaux de croisière, de plaisance et les navires militaires en circulation !  Si plusieurs pistes de travail sont envisagées pour diminuer les émissions générées par ce secteur (électrification à quai, GNL, système de bonus et malus…), l’hydrogène “vert” apparaît comme l’une des solutions les plus prometteuses dans les années à venir. Les possibilités offertes par les carburants alternatifs étant relativement limitées, en particulier sur les gros navires, les piles à combustible se détachent par leur rendement énergétique. La transformation du surplus d’électricité renouvelable en hydrogène (Power-to-Gas) est également étudiée.  Un cadre national et international pour la transition du secteur Dès 2018, l’Organisation Maritime Internationale (OMI) a acté sa stratégie de réduction de l’empreinte CO2 de l’ensemble du secteur, avec un objectif de -70% d’ici 2050 (-40% en 2030). Ce cadre n’implique bien sûr pas que le recours à...
La production de l’hydrogène, énergie décarbonée ?

La production de l’hydrogène, énergie décarbonée ?

Qu’est-ce qu’une source d’énergie ? Malgré l’apparente innocence de cette question, il est en fait difficile de lui apporter une réponse succincte. Lavoisier disait, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : c’est également le cas pour l’énergie.  Le pétrole est considéré comme une source d’énergie primaire parce qu’on peut l’extraire de « réservoirs » dans le sol à l’aide d’un forage pétrolier. On ne « produit » pas du pétrole, on l’extrait. Le soleil et le vent sont également considérés comme des sources d’énergies primaires car ils proviennent de phénomènes naturels et ne dépendent pas d’une activité humaine. On ne produit pas de l’énergie solaire et on ne produit pas du vent. On extrait l’énergie solaire à l’aide de panneaux photovoltaïques ou thermiques et on exploite le vent à l’aide d’éoliennes. Par contre, il n’y a pas de grand réservoir d’électricité sur lequel on pourrait se brancher et extraire l’électricité. On produit de l’électricité, ou plutôt comme Lavoisier nous l’a expliqué, on transforme une énergie primaire en courant électrique, c’est une source d’énergie secondaire. On entend beaucoup parler de l’hydrogène en tant que solution à nos problèmes énergétiques, mais il faut savoir que l’hydrogène n’est pas une source d’énergie primaire mais bien une source d’énergie secondaire, c’est-à-dire qu’il faut le produire comme l’électricité. Il y a de nombreuses manières de produire de l’hydrogène. A cause du réchauffement climatique, le Graal de la production énergétique est la production décarbonée.  Mais qu’est-ce qu’une production décarbonée ? Encore une question anodine qui ne l’est pas. La production d’énergie décarbonnée signifie littéralement que l’on n’émet pas de carbone lors de la production de ladite...
Plan de relance de l’aéronautique : plus d’un an après, où en sommes-nous ?

Plan de relance de l’aéronautique : plus d’un an après, où en sommes-nous ?

Le 9 juin 2020, lors des premiers mois de la crise sanitaire, le gouvernement français a présenté son plan de relance aéronautique, programme de soutien aux investissements de modernisation de la filière aéronautique, qui a fortement été impactée par la Covid-19. Quelques mois plus tard, en décembre, Bercy est venu renforcer le dispositif avec le lancement du Plan Aéro.  Inscrit dans un contexte plus large de relance industrielle, le plan vise depuis plusieurs mois à soutenir la transformation des ETI et PME, accélérer la transition écologique de l’industrie aéronautique, pérenniser l’excellence française et sa compétitivité dans ce secteur, ainsi qu’à concevoir et produire des aéronefs à la pointe de l’innovation. L’enveloppe de financement public s’élève à 15 milliards d’euros, dont 1,5 consacrés à la Recherche et au Développement (R&D). Le Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) joue un rôle prépondérant dans ce projet. Parmi les initiatives les plus marquantes, on peut citer le travail sur la production d’un avion neutre en carbone d’ici à 2035, soit 15 ans en amont de la date anticipée.   Où en est le plan de relance aéronautique à l’heure actuelle, près d’un an et demi après son lancement ?  Cet été, lors d’une visite d’une usine Airbus, Bruno Lemaire s’est félicité de l’efficacité du plan de soutien : « [la filière aéronautique] est sortie d’affaire et commence à redémarrer, avec les commandes qui reprennent. Le transport aérien redémarre, très fort aux Etats-Unis et en Chine, plus lentement en Europe« . Dans les faits, à la date du 23 juillet 2021, 55 nouveaux projets lauréats portés par 58 entreprises totalisaient déjà plus de 102 millions...
Le plan de carrière d’un ingénieur chez Ametra : une réalité quotidienne

Le plan de carrière d’un ingénieur chez Ametra : une réalité quotidienne

Les possibilités d’évolution de carrière sont un argument souvent fortement mis en avant par la plupart des entreprises industrielles et de services.   Au sein du groupe Ametra, accompagner le plan de carrière est avant tout une réalité très concrète.  Dès les premiers entretiens, le futur collaborateur peut déjà partager sa vision de l’avenir : a-t-il plutôt envie d’évoluer vers de la gestion de projet ? De devenir expert technique, manager ou encore ingénieur commercial ?  Il est fréquent chez Ametra de pouvoir construire sa carrière de cette manière : certains ont fait des études d’ingénieur, puis sont passés de chef de projet à manager avant de souhaiter s’impliquer dans le développement commercial… et de telles évolutions ont parfois même eu lieu au retour d’un congé maternité ! Chez Ametra, le plan de carrière inclut toutes les évolutions possibles : verticales : devenir manager rapidement, en quelques années seulement, et gagner en responsabilité et salaire, horizontales : évolution du poste, du secteur, mobilité entre les agences, etc, transversales : même poste avec une dimension de formateur, par exemple.  Il est même possible d’envisager d’autres situations, comme un dessinateur ou technicien passé ingénieur grâce aux années d’expérience acquises au sein du groupe (ce que l’on encourage!), ou encore la reprise d’études avant de revenir dans la société.  L’une des forces du groupe Ametra : décloisonner les parcours de carrière Il est souvent complexe de pouvoir évoluer de manière flexible dans les grands groupes, ces derniers ayant tendance à capitaliser sur ce que savent déjà faire leurs employés en leur re-proposant le même type de mission tous les 2 ou 3...
Vers une plus grande efficacité énergétique de l’industrie : quelles solutions pour quels résultats ?

Vers une plus grande efficacité énergétique de l’industrie : quelles solutions pour quels résultats ?

L’industrie apparaît souvent comme un obstacle à la lutte contre le changement climatique. D’un point de vue purement européen, on estime qu’elle est à l’origine de 20% des émissions de gaz à effet de serre du continent, et que l’extraction et la transformation des ressources sont responsables de plus de 90% de la perte de biodiversité et du stress hydrique (chiffres : Commission Européenne). Malgré tout, le virage énergétique est en marche et désormais indissociable de l’industrie du futur, que l’on qualifie déjà de nouvelle révolution industrielle. Il est intéressant de noter que la France est le 4e pays le plus vert au monde au classement mondial Green Future Index, et que les efforts conjoints tant au niveau national qu’européen visent à atteindre des objectifs ambitieux. Et comme nous allons le voir, l’industrie est en mesure d’être une solution à part entière au changement climatique, tout en prenant un temps d’avance en matière de production et d’innovation. Les enjeux de l’industrie durable : une stratégie qui dépasse le seul produit fini Le concept d’industrie durable s’installe de plus en plus, au point d’ailleurs d’avoir ses propres récompenses via les Trophées de l’Industrie Durable, lancés en 2020 par l’Usine Nouvelle (la prochaine édition aura d’ailleurs lieu à la fin du mois de juin). Parmi les lauréats récompensés, on peut citer Gravanches, 1ère usine Michelin zéro émission, Nutergia pour son modèle d’éco-construction, ou encore XPO qui obtient le Prix Création de valeur partagée & Ecosystème en redonnant vie au polystyrène.  La notion d’industrie durable implique non seulement d’optimiser les produits et services mis sur le marché (cycle de vie, recyclage, éco-conception…),...
Les nouveaux robots : la course à l’innovation en robotique s’accélère

Les nouveaux robots : la course à l’innovation en robotique s’accélère

La robotique, terrain de bataille montant pour la souveraineté technologique ? C’est en tout cas ce que laissent penser les investissements importants prévus par l’Europe dans le cadre d’Horizon Europe, ce que souligne la Fédération Internationale de Robotique (IFR) dans un rapport publié le 27 mai dernier.  Il faut dire que la concurrence mondiale pousse à s’engager plus loin dans cette voie. La Chine, avec son plan Made in China 2025, le Japon, via “The New Robot Strategy” ou encore l’”Intelligent Robot Development and Supply Promotion Act” coréen montrent à quel point le domaine est porteur d’enjeux majeurs pour les Etats et, à travers eux, l’ensemble des acteurs des filières concernées. De son côté, l’Europe a lancé son programme-cadre Horizon Europe, dédié à la recherche et à l’innovation sur la période 2021-2027. La partie dédiée à la robotique s’inscrit dans le cadre du Cluster 4 intitulé “Numérique, industrie et espace”. Les projets se concentreront sur la transition numérique des secteurs de la fabrication et de la construction, avec un accent placé sur l’importance des PME, mais aussi la recherche et le développement en matière de technologies clés. Le budget total dédié à la robotique s’élève à près de 200 millions d’euros. Dans ce contexte, quels sont les robots marquants du moment ? Ce ne sont bien sûr que quelques exemples : le secteur ne cesse d’innover ! La société Naïo Technologies développe des robots autonomes pour l’agriculture. Ces derniers, 100% électriques, permettent d’alléger la charge de travail des agriculteurs dans leurs tâches quotidiennes. Vignes, désherbage, robot enjambeur… avec à la clé : une meilleure rentabilité des exploitations et moins...
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