La communication autour de l’explosion des projets de nanosatellites tourne bien souvent autour des projets de constellations des géants américains que sont Starlink/ SpaceX et Amazon, pour ne citer qu’eux.  Mais ce serait omettre que des champions nationaux se positionnent avec éclat sur ce segment et font rayonner avec eux l’ensemble de la filière industrielle française.

Le contexte : une mini-révolution des nanosatellites 

Le recours aux nanosatellites explose, porté par différents besoins et acteurs du marché. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils présentent des avantages non négligeables : 

  • Habituellement l’espace est un monde d’initié, avec les nanosatellites, l’accès à l’espace est démocratisé pour tous. 
  • ils sont plus petits que les satellites “classiques”, ce qui permet aussi de les charger sur des lanceurs plus petits ;
  • ils sont plus abordables
  • leur planning de développement est bien plus court
  • une fréquence de passages potentiellement plus élevée de par leur adéquation avec le monde des constellations; 

De plus, les plateformes satellitaires peuvent être déployées seules ou en constellations et effectuer différents types de missions : observation, IoT, communication, surveillance militaire, démonstrations…

La montée en puissance des industriels français

C’est le cas du groupe toulousain Hemeria, spécialisé dans la conception, la production et la maintenance de systèmes spatiaux et de défense, qui se positionne comme un acteur majeur du NewSpace français et européen. 

Fin 2021, la société s’est lancée, avec l’appui du CNES et le soutien de l’Etat, dans le développement d’une plateforme générique smallsat multimissions pour la Défense, la science et le civil. Le projet s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route stratégique (le Programme d’Investissements d’Avenir ou PIA), qui vise à doter la France et le marché d’une solution unique en termes de puissance et d’agilité dans la gamme des petits satellites.

D’ici à 2024, la plateforme de nanosatellites HP-EOS sera créée en vue de remplir des missions variées et permettra de faire émerger une alternative française aux constellations américaines.

Ce n’est pas la première fois que le groupe Hemeria se distingue dans ce secteur, puisqu’on lui doit déjà la plateforme HP-DEM et ANGELS, 1er nanosatellite industriel français, ainsi que la plateforme HP-IoT dans le cadre de la constellation KINEIS (missions de télécommunication). 

Ci-dessous, Kinéis, 1ère constellation européenne de 25 nano-satellites dédiée à l’IoT. Ces derniers viennent s’ajouter aux satellites déjà opérationnels du système ARGOS.

Le groupe Ametra et les nanosatellites

Ametra participe de plus en plus au développement de projets de nanosatellites français pour des clients comme Hemeria. 

Les liens entre les deux groupes remontent à l’époque de Nexeya, avant que ce dernier ne recentre ses activités sur le spatial. 

Depuis, Ametra assure des prestations de renfort pour Hemeria, en mettant notamment à disposition un projeteur mécanique et un expert dédiés au développement d’une structure satellite. Nous sommes aussi engagés sur l’avant-projet HP-EOS. 

« Nous sommes très heureux de collaborer avec AMETRA, la qualité et l’implication de leurs collaborateurs ne sont plus à démontrer. En ces temps de tension sur le marché de la ressource, nous souhaitons accroire notre partenariat d’autant plus que les activités  Nanosatellites d’HEMERIA sont en pleine croissance, en cohérence avec un marché en plein boom. Par ailleurs, la composante « intégrateur » d’AMETRA nous intéresse également sur d’autres domaines. » déclare Nicolas MULTAN (CEO HEMERIA).

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© image principale : Hemeria