Le WNE 2023 comme si vous y étiez !

Le WNE 2023 comme si vous y étiez !

La 5ème édition du World Nuclear Exhibition (WNE), le salon international de l’énergie nucléaire civile, s’est tenue à Villepinte du 28 au 30 novembre 2023. L’événement a réuni plus de 20 000 participants venus de près de 80 pays, dont des décideurs politiques, des experts de l’industrie et des représentants de la société civile. Avec 40% d’exposants étrangers, le WNE s’est clairement imposé comme un rendez-vous d’importance croissante et à l’impact international. Ce qu’il faut retenir de cette édition 2023 Parmi les temps forts du WNE 2023, on peut citer : La signature de différents accords de coopération entre plusieurs pays et des entreprises du secteur nucléaire, notamment EDF. “Ces accords visent à sécuriser l’implication de chaînes d’approvisionnement et de fournisseurs locaux essentiels à la bonne réalisation des futurs projets d’EDF basés sur la technologie EPR et NUWARD SMR en Europe et dans le monde” La présentation de plusieurs innovations technologiques dans le domaine du nucléaire. Parmi celles-ci, on peut citer le développement de nouveaux systèmes de sûreté, de procédés innovants de traitement des déchets nucléaires et de nouvelles méthodes de construction des réacteurs. © Ametra L’annonce par EDF de la soumission d’une proposition technique et commerciale pour un nouveau programme nucléaire en Slovénie, utilisant la technologie EPR. EDF envisage de soutenir la construction de deux unités EPR1200 ou d’une unité EPR. Par ailleurs, EDF a signé des accords de coopération avec les chaînes d’approvisionnement nucléaires polonaises et italiennes pour améliorer les capacités de réalisation des projets nucléaires. Ces développements reflètent l’engagement d’EDF à prendre part à la renaissance nucléaire mondiale émergente et à contribuer à la lutte contre...
SMR : le futur du nucléaire civil revisité par les start-ups

SMR : le futur du nucléaire civil revisité par les start-ups

Le secteur nucléaire français, traditionnellement dominé par de grands acteurs historiques, est en pleine transformation. Une vague récente de start-ups, stimulée par des initiatives gouvernementales et de nouvelles réflexions sur l’innovation technologique et ses applications civiles, émerge pour revitaliser le secteur du nucléaire civil. Plusieurs projets en cours portent notamment sur le développement de SMR, ou petits réacteurs modulaires. Ce mouvement s’inscrit dans la tendance mondiale plus large de réévaluation du rôle de l’énergie nucléaire dans la réalisation de la neutralité carbone. Cette dimension a d’ailleurs été très présente lors de la tenue récente du salon WNE 2023 à Villepinte. Le développement de ce paysage de start-ups est accélérée par des initiatives gouvernementales, dont le plan France 2030 ( à la clé, une enveloppe de 1 milliard d’euros destinée à faire émerger de petits réacteurs nucléaires français). La moitié de cette enveloppe est destinée au financement du SMR Nuward d’EDF (génération III+), et l’autre à l’émergence de réacteurs innovants de génération IV. Ces derniers ont la particularité de viser l’ouverture du nucléaire à d’autres usages que la production centralisée d’électricité. Ci-dessous, la vidéo “Start-up et développement de réacteurs nucléaires innovants” publiée sur la chaîne du Sénat : L’écosystème start-ups aujourd’hui apporte de nouvelles perspectives en ce sens : production de chaleur, d’hydrogène bas carbone, mais aussi alimentation de réseaux de chauffage urbain. Le projet Calogena du groupe Gorgé en est un bon exemple. Parmi les derniers coups d’éclat de l’écosystème, on peut citer Naaera, start-up française qui travaille sur son projet XAMR®  et vient de réaliser une boucle à sels fondus opérationnelle “entièrement en carbure de silicium”. L’un de...
BICEM 2 : une boucle d’essais plus performante pour qualifier les équipements dans les sous-marins

BICEM 2 : une boucle d’essais plus performante pour qualifier les équipements dans les sous-marins

Localisée sur l’INBS PN de Cadarache, la boucle BICEM a pour rôle de permettre la qualification des équipements nucléaires embarqués sur les chaufferies nucléaires de porte-avions et sous-marins. Tout équipement embarqué sur ce type de vaisseau doit passer par une phase de qualification destinée à s’assurer qu’il fonctionne parfaitement bien avant son déploiement. Cette qualification a lieu à deux moments : au neuvage ; après chaque période de maintenance. Concrètement, dès lors qu’un sous-marin sort de maintenance, l’équipement doit repasser par une phase de vérification ; Le projet BICEM 2 vise à adapter et à améliorer les capacités de la boucle actuelle, afin de pouvoir gérer plus d’équipements  et d’augmenter la cadence. Avec tous les programmes lancés depuis quelques années (porte-avions et sous-marins de nouvelle génération, etc.), le nombre d’équipements est en considérable croissance, qu’il s’agisse du neuvage des nouveaux vaisseaux ou de la remise à niveau des anciens. Deuxième enjeu et non des moindres : apporter de nouvelles performances à cette boucle d’essai. Sa spécificité est qu’elle doit permettre, via un châssis basculant, de simuler les différentes orientations que peut prendre un navire en mer. C’est un point particulièrement important pour les sous-marins, qui connaissent des degrés d’inclinaison très importants. Grâce à BICEM 2, il va être possible de qualifier des équipements soumis à des degrés d’inclinaison pouvant aller au-delà de 40° ! Le groupe AMETRA est intervenu sur ce projet pour le compte de CIMAT et via un partenariat historique avec l’agence de Laudun. CIMAT, entité du groupe Foselev, est entre autres spécialisée dans la maintenance industrielle et intervient pour TechnicAtome et le CEA. Le groupe Ametra...
La filière nucléaire peut-elle être vue comme éthique ?

La filière nucléaire peut-elle être vue comme éthique ?

Peu de secteurs suscitent autant de débats passionnés depuis des années que la filière nucléaire.  Sujette à controverse en raison des risques potentiels pour l’environnement et la sécurité, elle est aussi porteuse de promesses d’avenir sur la question d’un mix énergétique plus propre ou encore de la souveraineté énergétique. Comment envisager ces différentes problématiques qui s’imbriquent d’un point de vue éthique ? Peut-on considérer que la filière nucléaire française évolue profondément en ce sens ?  Transparence, sécurité, environnement et stockage : les grands défis de la filière nucléaire  On peut résumer ainsi les principaux enjeux soulevés par la filière – et dont dépendent fondamentalement sa dimension éthique :  Transparence et participation citoyenne : le nucléaire impliquant des risques potentiels importants pour la santé et l’environnement, il est crucial que les décisions concernant l’exploitation et la gestion des installations nucléaires soient prises en toute transparence, avec une participation citoyenne accrue. Gestion des déchets radioactifs : ces derniers restent une préoccupation majeure pour la filière. Des progrès significatifs ont cependant été accomplis en matière de stockage et de traitement des déchets. Sûreté et sécurité : les événements de Fukushima en 2011 ont rappelé l’importance de la sûreté et de la sécurité. Depuis, des efforts considérables ont été déployés pour améliorer la sécurité des installations nucléaires, avec notamment la mise en place de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) en France. Impact environnemental : le nucléaire est souvent critiqué pour son impact environnemental, en particulier en matière de production de déchets radioactifs et de consommation d’eau.  Où en est-on sur ces points et sur les autres éléments clés pour une filière nucléaire éthique...
Ametra et Styrel : 13 ans d’expertise aux côtés de l’Institut d’Astrophysique de Saclay

Ametra et Styrel : 13 ans d’expertise aux côtés de l’Institut d’Astrophysique de Saclay

Le CNRS-IAS (Institut d’Astrophysique Spatiale) réalise pour l’industrie aéronautique et spatiale des étalonnages de systèmes dans le but de caractériser des manipulations de mesures embarquées. C’est dans ce contexte qu’est intervenu Styrel, établissement filiale du groupe Ametra. Il s’agit de l’un des premiers projets traités pour l’IAS : son objectif est de fournir des moyens au sol pour caractériser et paramétrer des éléments qui partiront dans l’espace (étalonnage des caméras infrarouges et de tout élément qui sera utilisé pour mesurer dans le vide spatial). Différents types d’objets sont concernés, des plus petits aux très gros. L’IAS a notamment sollicité Styrel et Ametra pour son imposante station d’étalonnage Jupiter, une cuve de 20m³ de volume où peut être placée un satellite complet. aperçu de la station JUPITER  Cette collaboration remonte déjà à plus d’une décennie, puisque la première installation a été mise en œuvre en 2010.  Un 1er projet couronné de succès : le développement du système de pilotage du simulateur de vide spatial de l’IAS Le simulateur spatial Jupiter est un ensemble d’éléments (chambre à vide de 20 m3, dispositif de pompage, systèmes de contrôle-commande) répartis sur deux niveaux, permettant d’effectuer, dans un environnement de vide thermique et de propreté, des tests fonctionnels et d’étalonnage sur les instruments développés dans les laboratoires spatiaux. Les attentes de l’IAS étaient multiples sur ce projet :  Concevoir, réaliser et mettre en service un système de contrôle-commande du pompage du simulateur de vide spatial Jupiter. Développer un système totalement automatisé de Contrôle-Commande, Acquisition et Traitement de Données pour neuf sous-ensembles (pompe cryogénique, enceinte de vide niveau spatial, chariots manipulateurs, etc.) Intégrer des fonctions...
Maintenance des centrales françaises : un défi stratégique auquel contribue Ametra

Maintenance des centrales françaises : un défi stratégique auquel contribue Ametra

Guerre, crise énergétique, indépendance… Remettre nos centrales nucléaires en état a rarement été aussi essentiel.  Car si le parc français compte 56 réacteurs de différentes puissances, près de la moitié du parc était à l’arrêt au début de l’hiver. Si ce chiffre augmente de mois en mois pour augmenter le nombre de réacteurs en activité, la question du « grand carénage »  vient rappeler à quel point la maintenance et la prolongation sûre de la durée de vie des installations sont au coeur des enjeux à court, moyen et long termes.  Ametra contribue à sa manière à la remise en service des sites français, via la conception d’un banc de formation des opérateurs et l’optimisation des études liées aux visites décennales des centrales.  Développement d’un banc de formation Westinghouse  La menace de coupures d’électricité cet hiver a mis en lumière un enjeu important : l’urgence de remettre en état nos centrales nucléaires françaises pour éviter les pénuries lorsque les températures chutent.  Cela passe par l’innovation bien sûr, mais aussi par des efforts importants d’entretien et de maintenance des sites nucléaires et des équipements qui s’y trouvent.  C’est dans ce contexte particulier que le groupe AMETRA a mené l’étude et la réalisation d’un banc de formation qui permet aux opérateurs EDF de se former au boulonnage de brides de tuyauterie. Dans le cadre des opérations de maintenance, des éléments de tuyauterie doivent être contrôlés et parfois remplacés, tout en assurant l’étanchéité au niveau des brides une fois les tuyauteries remises en place. Cette étanchéité est notamment garantie par une procédure de serrage parfaitement respectée. Les circuits hydrauliques de chaque centrale comprennent plusieurs milliers de...
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