“Relancer le nucléaire, ce n’est pas réinventer la roue : c’est reproduire ce qui fonctionne, avec la sûreté comme principe premier”
Un contexte de relance industrielle sans précédent
Le 10 février 2022 à Belfort, le président Emmanuel Macron annonçait la construction de six réacteurs EPR2 et l’étude de huit supplémentaires.
Ce discours, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de réindustrialisation et de souveraineté énergétique, a marqué le point de bascule d’une filière en sommeil depuis plusieurs décennies.
À l’exception du chantier de Flamanville 3, lancé en 2007 et entré en phase finale de mise en service en 2024 après plus de dix ans de retard, la France n’avait pas construit de nouveau réacteur depuis la fin des années 1990.
Résultat : le savoir-faire industriel et technique s’est amoindri, conséquence directe de décennies de sous-activité et de désinvestissement dans la filière.
Des rapports parlementaires (Sénat/OPECST, Cour des comptes) ont confirmé cette perte de compétences liée à la sous-activité et à la baisse du nombre d’ingénieurs spécialisés formés dans le domaine nucléaire.
L’exemple de l’usine Melox (Gard), exploitée par Orano et dédiée à la fabrication du combustible MOX, en est devenu symbolique : l’entreprise a reconnu la nécessité de reconstruire les compétences sur certaines opérations critiques.
De manière plus globale, l’hiver 2022–2023 a agi comme un électrochoc : jusqu’à 32 réacteurs sur 56 étaient à l’arrêt et ont révélé la vulnérabilité d’un parc vieillissant, ainsi que la nécessité urgente de relancer la filière pour assurer l’autonomie énergétique nationale.
Cette relance dépasse la seule construction des EPR2 : elle engage toute la chaîne, du cycle du combustible à la maintenance, en passant par la formation et la remontée en puissance des sous-traitants.
Maîtriser l’existant plutôt qu’innover à tout prix
Les industriels partagent aujourd’hui une même conviction : mieux vaut reproduire parfaitement que chercher à tout prix à réinventer.
Dans un secteur où la sûreté est prioritaire, l’innovation n’a de sens que si elle est maîtrisée.
Le projet EPR2 illustre bien cette idée : il simplifie et fiabilise la conception du premier EPR, dont la complexité avait généré des surcoûts et des retards considérables.
A l’heure actuelle, les clients du groupe Ametra attendent de nos experts qu’ils soient capables de reproduire ce qui fonctionne, sans prise de risque inutile. L’enjeu, c’est la rigueur : zéro surprise, zéro dérive.
Pérennité-résilience, Aval du futur… : les grands programmes nucléaires en cours
La relance française s’articule aujourd’hui autour de plusieurs programmes structurants :
- EPR2 (EDF) : nouvelle génération de réacteurs, avec une première paire prévue à Penly à horizon 2035 ;
- Aval du futur (Orano) : future usine de retraitement et de recyclage du combustible, destinée à succéder à La Hague entre 2040 et 2060 ;
- Pérennité-Résilience (Orano) : programme lancé en 2023 pour prolonger les installations existantes de La Hague et Melox, en attendant la mise en service d’Aval du futur ;
- SNLE 3G / réacteur S3G : côté défense, programme de la Marine nationale (Naval Group et TechnicAtome) pour les sous-marins nucléaires de troisième génération, dont le réacteur est actuellement en développement à Cadarache.
Ces projets s’inscrivent dans une même logique : préparer l’avenir sans affaiblir le présent, en garantissant la continuité d’exploitation du parc et des usines tout en lançant les infrastructures de demain.
Ametra, partenaire historique du nucléaire français
Ametra fait partie des rares acteurs d’ingénierie à n’avoir jamais quitté le nucléaire.
Même durant les périodes de ralentissement de la filière, l’entreprise a continué à s’y investir, ce qui a permis de maintenir un socle de compétences et de process de sûreté, devenus aujourd’hui un atout majeur.
Le bureau de calcul d’Ametra consacre en effet depuis des décennies 50 à 60 % de son activité au nucléaire, avec une maîtrise approfondie des codes et normes spécifiques du secteur.
Cette continuité a permis à l’entreprise de préserver une véritable culture du nucléaire, un atout décisif à l’heure où la filière recrute massivement.
Ametra est également conforme aux exigences de la norme ISO 19443, le référentiel qualité international dédié au nucléaire, déjà adopté par plusieurs grands acteurs de la filière.
Proximité géographique et accompagnement terrain
Accompagner les industriels, c’est aussi être présent au plus près des sites clés.
Ametra a ainsi renforcé ses implantations sur les grands bassins d’activité nucléaire :
- Cherbourg, avec une agence ouverte pour soutenir les acteurs du Cotentin ;
- Grenoble, où une équipe dédiée d’une vingtaine de personnes se constitue autour du client Framatome ;
- Lyon, Bordeaux, Aix-en-Provence ou encore l’Île-de-France, qui reflètent la diffusion progressive de la filière dans de nouveaux territoires industriels.
Accompagner, c’est aussi être “là où ça se passe”. Nos équipes sont sur le terrain, au contact direct des industriels, pour garantir réactivité et cohérence technique.
Une nécessité : transmettre et capitaliser le savoir-faire nucléaire
La relance du nucléaire ne pourra réussir sans transmission intergénérationnelle.
Chez Ametra, cette logique repose sur un transfert de compétences structuré : les ingénieurs les plus expérimentés (parfois depuis plus de vingt ans dans le nucléaire) encadrent les nouvelles recrues pour leur transmettre les réflexes de sûreté et la rigueur documentaire.
Ce modèle est d’autant plus stratégique que la filière fait aujourd’hui face à une pénurie de talents qualifiés.
Selon le GIFEN et le ministère du Travail, la filière devra recruter 10 000 à 15 000 nouveaux professionnels par an sur la décennie à venir, soit presque le double des jeunes diplômés qui sortent chaque année des écoles.
Ametra contribue à cet effort collectif en accompagnant des profils venus d’autres secteurs industriels : machines spéciales, équipements sous pression, machines agricoles, industries lourdes… Ces ingénieurs déjà familiers des exigences de robustesse et de traçabilité acquièrent ensuite la “couche nucléaire” grâce à la formation interne.
La rigueur industrielle au service du nucléaire
Dans le nucléaire, la sûreté n’est pas qu’un protocole : c’est une culture partagée à tous les niveaux du projet.
Comme le rappelle un responsable d’Ametra, “même celui qui met une vis doit comprendre pourquoi il la met et en quoi son geste participe à la sûreté globale”..
Au sein du groupe, cette exigence s’exprime à travers trois piliers complémentaires :
- Reproduire ce qui est éprouvé, en s’appuyant sur des conceptions validées et des processus documentés pour garantir la fiabilité ;
- Assurer la continuité opérationnelle des installations existantes, sans rupture de savoir-faire ni perte de traçabilité ;
- Transmettre les compétences et la culture de sûreté nucléaire à chaque nouvelle génération d’ingénieurs.
Cette approche ancre la sûreté dans la durée : elle ne repose pas seulement sur la conformité réglementaire, mais sur un état d’esprit collectif, partagé par l’ensemble des équipes d’Ametra et de ses partenaires.
Ametra, un partenaire clé de la relance nucléaire française
En participant à des programmes majeurs comme EPR2, Aval du Futur, Pérennité-Résilience ou encore le SNLE 3G ou S3G, Ametra contribue activement à la reconstruction de la filière nucléaire française.
Cette contribution repose sur des fondamentaux clairs : rigueur, savoir-faire, proximité et continuité.
Fidèle à sa culture industrielle, Ametra s’impose comme un partenaire fiable, stable et capable de tenir la distance, des qualités essentielles pour les grands donneurs d’ordre du secteur.
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