par Nicolas | Oct 24, 2022 | Aeronautique, Expertise, Spatial
Les mini-lanceurs (ou micro-lanceurs) désignent des fusées conçues pour mettre en orbite des satellites jusqu’à 300 kilos environ. Leur taille est donc inférieure aux lanceurs traditionnels et permet aux acteurs du NewSpace d’adresser de nouveaux défis et marchés (objets connectés, constellations de satellites, télécommunications…). Moins onéreux et moins imposants donc plus agiles que les lanceurs traditionnels, les mini-lanceurs sont de plus en plus indispensables pour des projets comme Starlink, pour ne citer que lui, et intéressent une multitude d’acteurs dont le CNES, qui a pré-sélectionné cette année 7 entreprises pour de futurs lancements à Kourou. Il est aussi prévu de travailler avec différentes entreprises guyanaises pour adapter le pas de tir du Centre Spatial de Kourou à cette nouvelle famille de micro-lanceurs “complémentaires des lanceurs européens historiques Ariane et VEGA opérés par Arianespace”. Le CNES va par ailleurs travailler avec plusieurs entreprises guyanaises pour adapter le pas de tir historique de la fusée Diamant au Centre Spatial à Kourou aux nouveaux micro-lanceurs, « complémentaires des lanceurs européens historiques Ariane et VEGA opérés par Arianespace« . ArianeGroup ne s’arrête pas là, puisque le développement d’un mini-lanceur réutilisable a été annoncé fin 2021, à partir du démonstrateur Themis et avec un objectif de lancement en 2026. Tout cela s’inscrit dans le contexte du plan France 2030, lancé en partenariat par la BPIFrance et le CNES, qui vise à soutenir le développement de solutions de micro et mini-lanceurs et de technologies associées et qui consacre, au total, 1,5 milliard d’euros à ce domaine : systèmes complets de lancement composants (motorisation et équipements) En France, HyPrSpace ou encore Sirius Space Services ont pris un temps...
par Ametra | Jan 12, 2022 | Actualités, Aeronautique, Hydrogène, Industrie, Naval
La décarbonation et la recherche de meilleures performances sont des sujets cruciaux pour le secteur maritime. Si la propulsion nucléaire fait déjà beaucoup parler d’elle, l’hydrogène fait également l’objet de recherches et d’innovations à destination des activités navales, tant militaires que civiles. Le contexte : des activités navales particulièrement impactantes pour l’environnement Plus de 95000 navires de commerce circulent pour acheminer 80 à 90% des marchandises à travers le monde (soit près de 11 milliards de tonnes de fret par an). De manière globale, le transport maritime est responsable d’environ 2,5% des émissions de gaz à effet de serre. La plupart des études prédisant une accélération importante du transport maritime de marchandises, l’impact environnemental des activités navales s’annonce de plus en plus lourd. Et cela, sans même compter le nombre de bateaux de croisière, de plaisance et les navires militaires en circulation ! Si plusieurs pistes de travail sont envisagées pour diminuer les émissions générées par ce secteur (électrification à quai, GNL, système de bonus et malus…), l’hydrogène “vert” apparaît comme l’une des solutions les plus prometteuses dans les années à venir. Les possibilités offertes par les carburants alternatifs étant relativement limitées, en particulier sur les gros navires, les piles à combustible se détachent par leur rendement énergétique. La transformation du surplus d’électricité renouvelable en hydrogène (Power-to-Gas) est également étudiée. Un cadre national et international pour la transition du secteur Dès 2018, l’Organisation Maritime Internationale (OMI) a acté sa stratégie de réduction de l’empreinte CO2 de l’ensemble du secteur, avec un objectif de -70% d’ici 2050 (-40% en 2030). Ce cadre n’implique bien sûr pas que le recours à...
par Ametra | Oct 11, 2021 | Aeronautique, Industrie
Le 9 juin 2020, lors des premiers mois de la crise sanitaire, le gouvernement français a présenté son plan de relance aéronautique, programme de soutien aux investissements de modernisation de la filière aéronautique, qui a fortement été impactée par la Covid-19. Quelques mois plus tard, en décembre, Bercy est venu renforcer le dispositif avec le lancement du Plan Aéro. Inscrit dans un contexte plus large de relance industrielle, le plan vise depuis plusieurs mois à soutenir la transformation des ETI et PME, accélérer la transition écologique de l’industrie aéronautique, pérenniser l’excellence française et sa compétitivité dans ce secteur, ainsi qu’à concevoir et produire des aéronefs à la pointe de l’innovation. L’enveloppe de financement public s’élève à 15 milliards d’euros, dont 1,5 consacrés à la Recherche et au Développement (R&D). Le Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) joue un rôle prépondérant dans ce projet. Parmi les initiatives les plus marquantes, on peut citer le travail sur la production d’un avion neutre en carbone d’ici à 2035, soit 15 ans en amont de la date anticipée. Où en est le plan de relance aéronautique à l’heure actuelle, près d’un an et demi après son lancement ? Cet été, lors d’une visite d’une usine Airbus, Bruno Lemaire s’est félicité de l’efficacité du plan de soutien : « [la filière aéronautique] est sortie d’affaire et commence à redémarrer, avec les commandes qui reprennent. Le transport aérien redémarre, très fort aux Etats-Unis et en Chine, plus lentement en Europe« . Dans les faits, à la date du 23 juillet 2021, 55 nouveaux projets lauréats portés par 58 entreprises totalisaient déjà plus de 102 millions...
par Ametra | Oct 11, 2021 | Aeronautique, Innovation, Spatial
Le déploiement de Starlink en France fait couler beaucoup d’encre. Porté par SpaceX, le projet consiste à permettre l’accès haut débit à Internet via une constellation de nanosatellites. S’il existe différents types de satellites adaptés à des usages variés, les nanosatellites intéressent pour plusieurs raisons. La fréquence de passages : lorsqu’il s’agit de couvrir un réseau avec des passages plus fréquents, le choix d’une constellation de nanosatellites s’avère plus performant. Le coût : les petits satellites sont une solution moins onéreuse que les satellites géostationnaires (satellites immobiles dans le référentiel terrestre), pour ne citer qu’eux. L’investissement nécessaire est réduit, tant au niveau de leur fabrication que de leur lancement. L’agilité qu’ils permettent : lancer des grappes de satellites de manière rapide offre la possibilité de procéder à des réajustements réguliers en fonction des besoins. Pour donner une idée d’ordre de grandeur, un nanosatellite pèse généralement moins de 10 kg (on parle aussi de CubeSat), là où un gros satellite peut atteindre une masse supérieure à 5 tonnes. On constate toutefois ci-dessous que les nanosatellites ne sont pas les plus légers qui existent : © Source: NASA, National Centre for Space Studies (CNES), Universitat Politècnica de Catalunya, KTH Royal Institute of Technology, École polytechnique fédérale de Lausanne, MIT [34 (https://www.mdpi.com/2072-4292/12/16/2546/htm#B34-remotesensing-12-02546)]. Elon Musk est loin d’être le seul à s’intéresser à ce type de satellites. On peut citer d’autres acteurs privés, à l’image d’Amazon. L’entreprise de Jeff Bezos prévoit de lancer une constellation de plus de 3 200 satellites en basse orbite, afin de proposer des services de haut débit à ses clients, aux entreprises et même aux gouvernements. Pour ce...
par Ametra | Oct 11, 2021 | Actualités, Aeronautique, Innovation
Daher a sorti de chaîne son 1 000e TBM à la fin de l’année 2020, il y a un an à peine. Dans un contexte particulièrement éprouvant pour le secteur aéronautique dans son ensemble, et pour l’aviation d’affaires en particulier, la symbolique était particulièrement forte. Comment expliquer cette résilience du TBM (mais aussi du Kodiak) ? Innovation et solidarité en temps de crise L’innovation permanente est sans doute l’un des secrets du succès commercial de l’aéronef. Non seulement le TBM 940 croise encore plus vite et plus haut, à plus de 600 km/h, mais il dispose aussi, dernière innovation, d’un système d’atterrissage automatique d’urgence (HomeSafe™). Bref, de quoi toujours séduire son public. « Dans la perspective des 1 000 prochains TBM, nous maintenons notre ferme engagement de continuer à fournir des avions qui offrent la combinaison optimale de vitesse et d’efficacité et les plus hauts niveaux de sécurité et de protection« , a assuré pour sa part Nicolas Chabbert, vice-président de la division aéronautique de Daher et l’un des premiers artisans, aussi, du succès commercial de cet avion. Si les avions d’affaires ont majoritairement été cloués au sol, plusieurs industriels et opérateurs, dont fait partie Daher, ont fait le choix de s’engager dans des initiatives innovantes pour participer à la lutte contre la pandémie. C’est ainsi que deux TBM Daher ont été mis à disposition de l’association humanitaire Aviation Sans Frontières afin de transporter en urgence et gratuitement des équipements médicaux et personnels soignants à travers la France, mais aussi l’Europe. Dès le 7 avril 2020, les premières missions étaient effectuées. Comme le souligne Entreprendre.fr, l’avion a très tôt été “un...
par Ametra | Juin 14, 2021 | Additive Layout Manufacturing, Aeronautique, Impression 3D
Si la fabrication additive fait beaucoup parler d’elle, popularisée notamment par l’expression d’”impression 3D”, elle ne date pourtant pas d’hier. Dans le secteur aéronautique notamment, l’adoption de cette technologie remonte aux années 1980. Depuis une dizaine d’années, son accélération et les attentes qu’elle suscite font que l’on parle régulièrement de 3e révolution industrielle. Course à l’innovation, défis environnementaux de taille à relever, nouvelles perspectives de designs complexes, gains impressionnants sur le poids des pièces, agilité et rapidité de production, optimisation du stockage et de la maintenance… il n’est pas étonnant que les 15% du chiffre d’affaires du secteur consacrés à la R&D portent autant sur la fabrication additive, sans même prendre en compte les efforts consacrés plus spécifiquement par les acteurs de l’aérospatiale et de la Défense ! Où en est-on aujourd’hui concrètement ? D’un meilleur rapport “buy-to-fly” aux nombreuses optimisations possibles : la fabrication additive dans l’aéronautique L’impression 3D est venue marquer une rupture avec l’approche traditionnelle des chaînes de production dans l’industrie. Elle permet en effet d’innover, mais aussi de générer des gains de temps, d’argent et de matière qui intéressent particulièrement le secteur aéronautique, bien que ce dernier ne soit bien sûr pas le seul à travailler sur les possibilités offertes par la fabrication additive. A l’heure actuelle, l’industrie aéronautique et spatiale représente 12% du marché total sur ce segment. Pour rappel, les avantages les plus notables de ce procédé sont les suivants : Conception et production de pièces très complexes aux géométries inenvisageables jusque-là ; Gains de masse (pièces plus légères) ; Capacité à produire de petites séries, sur-mesure et plus rapidement, le tout à coûts maîtrisés ; Gain de temps lors du développement des pièces mais aussi de...