Avec le développement de la nouvelle génération de sous-marins lanceurs d’engins (les SNLE-3G), prévue pour entrer en service à l’horizon 2035, la France s’inscrit dans la continuité de sa stratégie de dissuasion océanique, tout en venant renforcer et moderniser ses équipements.
C’est à Naval Group que revient de gérer la conception, mais aussi la maintenance des bâtiments de la marine française : frégates, porte-avions, sous-marins…
Au sein de ces différentes familles d’équipements, une typologie particulière se distingue : celle des SNLE, capables d’évoluer au fond des mers pendant de longues périodes et de faire peser une menace latente et récurrente face à des forces extérieures mal intentionnées.
La stratégie de dissuasion française ne se résume bien sûr pas à sa présence sous-marine : les composantes terrestres et aériennes jouent également un rôle essentiel. Mais il est important de rappeler que les SNLE 3G font l’objet d’investissements importants, qui représentent d’ailleurs près de 100 millions d’heures de travail pour Naval Group et plusieurs centaines d’entreprises françaises.
Entré dans sa phase de réalisation en 2021, le programme a déjà donné lieu à une cérémonie de découpe de la première tôle des quatre sous-marins le mercredi 20 mars 2024 sur le chantier de Cherbourg.
Le groupe Ametra intervient au niveau des équipements embarqués sur les navires. Une équipe de 6 collaborateurs de l’agence de Bordeaux travaille pour le site Naval Group de Ruelle, en banlieue d’Angoulême, et ce sur deux axes d’expertise :
- La contribution à la conception de nouveaux équipements
- La mise à jour d’anciens équipements
Beaucoup d’activités consistent à maintenir l’existant en condition opérationnelle (MCO) et à moderniser des équipements cruciaux.
Pour rappel, plusieurs générations de SNLE se sont succédées. Après la première génération (classe du Redoutable, de 1971 à 2008), c’est désormais la classe Le Triomphant qui est en service.
La suite s’inscrit dans la continuité de la stratégie de dissuasion française dans sa composante maritime. Comme le précise Naval Group, des avancées technologiques importantes sont prévues par rapport aux générations précédentes :
- Des capacités de détection étendues grâce à de nouveaux types de sonars ;
- Une furtivité améliorée grâce à une meilleure trace hydrodynamique et à une manœuvrabilité augmentée. Cette nouvelle génération va embarquer des technologies qui lui permettent d’être encore moins repérable ;
- Une nouvelle usine de retraitement de l’atmosphère de bord (meilleures conditions de vie des marins à bord) ;
- Des systèmes d’armes et de combat permettant d’assurer des missions de dissuasion jusqu’à la fin des années 2080… ;
- Un niveau de sûreté maximum.
Dans la mesure où ces sous-marins allient armement nucléaire et propulsion nucléaire pour une autonomie renforcée, les exigences en matière de protection de l’équipage et de l’environnement font que le niveau de sécurité devra être supérieur à celui des générations précédentes de SNLE.
Les travaux actuellement menés pour Naval Group portent donc sur les équipements qui composeront la prochaine génération de sous-marins.
Ametra intervient sur le retrofit, ce qui consiste à récupérer la définition d’un équipement existant et à le modifier en fonction des consignes du client : modernisation, adaptation aux nouvelles dimensions, gains de robustesse… L’objectif est de ne pas repartir de zéro, mais de modifier une partie des équipements qui existent déjà pour les adapter et les rendre plus performants.
Les sous-marins comptent en effet parmi les équipements les plus complexes à développer, concevoir et produire. À titre de comparaison, il y a sept fois plus de pièces que sur un avion de ligne !
Cela conduit à un processus itératif de développement, décennie après décennie, à l’image de cette troisième itération des SNLE.
Le groupe confirme via ce projet son fort engagement dans la filière et auprès de Naval Group.
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(c) image principale : Naval Group