Les capteurs intelligents deviennent incontournables dans un nombre grandissant de projets. Ils ont un impact à la fois sur le monde de l’industrie et sur celui de l’embarqué.
Il s’agit de capteurs permettant différentes mesures et capables de détecter, analyser et transmettre une information. Ils sont généralement intégrés dans des systèmes complexes.
Par le passé, les capteurs classiques transformaient une force en tension. Désormais, avec la micromécanique et la micro-électronique, les capteurs intelligents embarquent tout dans un volume et un poids très restreints.
Intégrant une unité de calcul, ce sont des capteurs complexes au sens où il faut savoir comment ils fonctionnent, s’ils permettent un autodiagnostic, quels sont leurs avantages et inconvénients… ou encore comment cela se passe lorsqu’ils tombent en panne. Leur usage s’appréhende donc de manière différente.
On les trouve dans tous les secteurs, et notamment dans le contexte de l’usine du futur : fiabilisation des chaînes, meilleure communication entre les machines, transmission des données, augmentation de la productivité, détection des dysfonctionnements en amont, maintenance prédictive…
Par exemple, un capteur va prendre une mesure physique et voir qu’elle commence à dériver, ce qui signifie qu’il peut identifier une panne estimée dans 1 mois, 6 mois, 1 an… autant d’éléments qui permettent d’anticiper précisément un problème ou une mise en maintenance plutôt que de les subir.
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Un traitement in situ qui marque une rupture avec les capteurs classiques
Les capteurs intelligents embarquent de l’électronique. On peut aisément les brancher, connecter les données, les interfacer… Cela soulève bien sûr de nouveaux enjeux. En effet, l’architecture va devoir être pensée avec beaucoup plus de fonctions : il ne s’agit plus seulement de la transformation d’une valeur physique en une autre.
S’il y a plusieurs années, cela impliquait par exemple d’avoir un long fil avec un convertisseur et d’anticiper tous les risques de perturbation, aujourd’hui le capteur intelligent fait cette conversion, cet empaquetage de données, voire leur correction in situ. Les données peuvent faire l’objet d’un pré-traitement. Il peut aussi transmettre d’autres informations, y compris sur sa propre santé; un grand nombre de capteurs disposent d’un outil d’autodiagnostic.
On peut donc observer beaucoup plus de choses et être plus proches des facteurs à mesurer, ce qui conduit à une vision beaucoup plus complète de ce qu’il se passe.
Les capteurs intelligents impliquent une gestion solide de la data
L’un des challenges à relever est de prendre en compte la problématique de leur position et de leur intégration. Il faut notamment assurer une chaîne de données fiable et complète de bout en bout. La question de la data est donc intimement liée à l’évolution des capteurs intelligents.
Ces capteurs peuvent même fonctionner en réseau, comme un relais d’information, ce qui amène à penser différemment les chaînes de mesures.
Sur nos métiers touchant à l’électronique et aux bancs de tests, Ametra Group y est directement confronté. En installant des capteurs sur ces derniers, il est impératif de savoir gérer des flux de données.
C’est d’autant plus important lorsque l’on doit être certain que les données arrivent avec une chronologie bien précise, pour s’assurer de la reproductivité de l’environnement réel et respecter au maximum ce que l’on pourrait constater dans la vraie vie.
Dans plusieurs contextes et secteurs, cette question des données implique aussi celle de la cyber sécurité des sites et des réseaux de transmission.
Ce qu’impactent les capteurs intelligents
En plus d’augmenter la précision du monitoring, les capacités prédictives et le volume de données disponibles, les capteurs intelligents ont fait évoluer plusieurs dimensions :
- Plus de standardisation, en particulier dans la façon de se connecter et de connecter les données ;
- Une rationalisation relative de l’ensemble;
- Un traitement plus aisé de l’obsolescence, car l’on peut facilement changer un capteur et pas un autre. Cela est notamment rendu possible par le fait qu’on dispose de bus de données standardisés.
Ils présentent donc beaucoup d’avantages, même s’ils sont plus complexes à prendre en compte et installer au début, tant dans l’environnement industriel que dans l’embarqué.
Effectivement ce qui rend le capteur intelligent c’est non seulement la précision et la réactivité de la donnée transmise mais surtout le traitement de celle-ci.
Je me permets tout de même une remarque à votre post. En effet, vous définissez un capteur intelligent par son électronique embarquée. Mais quid de la température d’exposition inférieure à 55°C ou supérieure à 125°C, quid des besoins de monitoring en milieu subaquatique (pbs de transmission), quid des surveillances en zones sensibles (ATEX, rayon Gama, etc…) ?
Nous avons développé la boulonnerie connectée « C-Bolt » qui s’affranchi de ce type de contraintes via un capteur par fibre optique élaboré par notre partenaire au Canada.