La mobilité par hydrogène : le défi des stations services et des infrastructures de recharge

La mobilité par hydrogène : le défi des stations services et des infrastructures de recharge

La filière française d’hydrogène a devant elle de nombreux défis à relever pour assurer le passage d’une mobilité lourde à des carburants non fossiles.  1er challenge de la filière hydrogène : passer d’une infrastructure embryonnaire à un réseau étendu de rechargement La première difficulté rappelle celle des véhicules électriques, mais de manière encore plus accentuée : le rechargement et les infrastructures qui permettent l’adoption massive de ce type de véhicules à grande échelle sont complexes à mettre en place.  En Ile-de-France, 3 stations services à hydrogène seulement sont accessibles aujourd’hui (pour une trentaine en France en 2022) ! Le réseau de recharge est donc particulièrement limité. A l’heure actuelle, seuls quelques taxis, transports en commun et véhicules de marchandises ont la possibilité d’évoluer autour de ces zones (aéroports et Air Liquide aux Loges-en-Josas) et donc de pouvoir se recharger régulièrement.    © Air Liquide, dossier de presse l’Hydrogène en France 2022 Ci-dessous : AG 2022 Air Liquide – L’hydrogène, au cœur de la transition énergétique Autres sujets de taille : les prix et la validation des technologies de piles à combustibles. Cela explique entre autres le fait que les véhicules grand public à hydrogène restent particulièrement rares. Toyota commercialise un modèle et la société Hopium a ouvert avec succès ses commandes pour sa Machina. Dans tous les cas, la mobilité à hydrogène restera limitée aux transports en commun et aux camions tant que l’infrastructure globale ne sera pas plus développée.  Cela étant dit, le développement français de la mobilité individuelle par hydrogène s’accélère très rapidement : par exemple, la société HysetCo, 1ère société d’actifs dédiée au développement de la...
La propulsion hydrogène dans le secteur naval

La propulsion hydrogène dans le secteur naval

La décarbonation et la recherche de meilleures performances sont des sujets cruciaux pour le secteur maritime. Si la propulsion nucléaire fait déjà beaucoup parler d’elle, l’hydrogène fait également l’objet de recherches et d’innovations à destination des activités navales, tant militaires que civiles. Le contexte : des activités navales particulièrement impactantes pour l’environnement Plus de 95000 navires de commerce circulent pour acheminer 80 à 90% des marchandises à travers le monde (soit près de 11 milliards de tonnes de fret par an). De manière globale, le transport maritime est responsable d’environ 2,5% des émissions de gaz à effet de serre. La plupart des études prédisant une accélération importante du transport maritime de marchandises, l’impact environnemental des activités navales s’annonce de plus en plus lourd. Et cela, sans même compter le nombre de bateaux de croisière, de plaisance et les navires militaires en circulation !  Si plusieurs pistes de travail sont envisagées pour diminuer les émissions générées par ce secteur (électrification à quai, GNL, système de bonus et malus…), l’hydrogène “vert” apparaît comme l’une des solutions les plus prometteuses dans les années à venir. Les possibilités offertes par les carburants alternatifs étant relativement limitées, en particulier sur les gros navires, les piles à combustible se détachent par leur rendement énergétique. La transformation du surplus d’électricité renouvelable en hydrogène (Power-to-Gas) est également étudiée.  Un cadre national et international pour la transition du secteur Dès 2018, l’Organisation Maritime Internationale (OMI) a acté sa stratégie de réduction de l’empreinte CO2 de l’ensemble du secteur, avec un objectif de -70% d’ici 2050 (-40% en 2030). Ce cadre n’implique bien sûr pas que le recours à...
La production de l’hydrogène, énergie décarbonée ?

La production de l’hydrogène, énergie décarbonée ?

Qu’est-ce qu’une source d’énergie ? Malgré l’apparente innocence de cette question, il est en fait difficile de lui apporter une réponse succincte. Lavoisier disait, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : c’est également le cas pour l’énergie.  Le pétrole est considéré comme une source d’énergie primaire parce qu’on peut l’extraire de « réservoirs » dans le sol à l’aide d’un forage pétrolier. On ne « produit » pas du pétrole, on l’extrait. Le soleil et le vent sont également considérés comme des sources d’énergies primaires car ils proviennent de phénomènes naturels et ne dépendent pas d’une activité humaine. On ne produit pas de l’énergie solaire et on ne produit pas du vent. On extrait l’énergie solaire à l’aide de panneaux photovoltaïques ou thermiques et on exploite le vent à l’aide d’éoliennes. Par contre, il n’y a pas de grand réservoir d’électricité sur lequel on pourrait se brancher et extraire l’électricité. On produit de l’électricité, ou plutôt comme Lavoisier nous l’a expliqué, on transforme une énergie primaire en courant électrique, c’est une source d’énergie secondaire. On entend beaucoup parler de l’hydrogène en tant que solution à nos problèmes énergétiques, mais il faut savoir que l’hydrogène n’est pas une source d’énergie primaire mais bien une source d’énergie secondaire, c’est-à-dire qu’il faut le produire comme l’électricité. Il y a de nombreuses manières de produire de l’hydrogène. A cause du réchauffement climatique, le Graal de la production énergétique est la production décarbonée.  Mais qu’est-ce qu’une production décarbonée ? Encore une question anodine qui ne l’est pas. La production d’énergie décarbonnée signifie littéralement que l’on n’émet pas de carbone lors de la production de ladite...
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